samedi 10 mai 2014



Au rayon des orgies vélocipèdes, pour se mettre en selle au voile des grandes roues, rare sur la béquille sont ceux qui se maintiennent dans la ligne du garde debout. Pédales liées , dynamos grillées aux tambours battants, le frein cède, et au premier coup de sonnette le passant s'arrête, piétine, trépigne de tous ces déraillements. Au moyeu de leurs chambres creuvées finalement s'en vont tristement les nouveaux piétons.

Au pied de la demeure, se laisse porter par des flots mollassons de charmantes embarcations aux occupants d'une variété à faire rougir le vieux Noé : Ici robes de gala et cravatés bullent à leur champagne qui fièrement trône au milieu de la table. Là une grappe de bruyant hollandais gesticule et laisse échapper par dessus bord quelques gouttes de bière à la mer. A tribord c'est aux longues vues de leurs appareils réflex que des touristes crient au monument droit devant en le pointant de l'index. 
Et dans le sillage, la brique rouge espère, une nuit plus sage.
 
D'Utrecht à Amsterdam, vous y arriverez d'une façon peu originale : en longeant le canal.
Avant cela n'hésitez pas, si le temps mauvais vous presse, à vous laisser griser de vitesse sur une laide mais directe autoroute à bicyclette. 

Pour occuper ce vide, suivez le guide, de cette rampe qui dans votre main, volontiers vous fait valser dans une vrille d'appartements aux lendemains menacés. Des bruits sourds des marches en bois lourd, aux carreaux finement décorés des toilettes de palier qui se dérobent sous un pied peu rassuré par le dernier cri de la minuterie, on me laisse dans la pénombre retrouver mon simple lit. 
Avec ma lampe au chevet, nous ne sommes plus que deux.
 Les fleurs poussent au milieu du pavé et détournent les regards, perchés pour la plupart, sur les fioritures d'une envoutante architecture.




Bruxelles et sa Grand Place, où fourmillent puis s'éparpillent en cliquetis continus les appareils des touristes photographes, qui le cul en arrière, s'extasient des belles perspectives de ces lignes droites qui ce jour grattent le ciel bleu.

Aucun commentaire :