vendredi 2 mai 2014



S'engage alors une visite plus culturelle d'un Lille (trop) accueillant, et c'est donc cette après-midi que je décide de retrouver la Belgique, déjà rencontrée en partie ici par ses fameuses brasseries...  


Première visite guidée du commissariat lillois où m'accueille une équipe de haut vol. Le bleu de la réception se fait matraqué de "réflexions" par sa direction, et faute d'isolation le spectacle est assuré pour toutes les personnes ici rassemblées. Le sourire jusque là envolé avec mes papiers revient, pour un instant trop court cependant, quand l'agent reprend son discours :

"Elle était plutôt du genre Romano ?"

"Heu...Nan"

"Bah Clodo alors !"

"Non plus..." 



A Lille, au soir, arrivée en cœur de ville pédalier battant d'une longue étape où mon hébergeur m'attend. Dix minutes, je patiente, une légère bousculade se présente et bien bête je m'excuse à ma pickpocket.

Lens, au pied des terrils abandonnés, rend la mousse sur les toits fertile et fait cracher les tuiles des charpentes décharnées.

Arras, sur la plus grande des places.




C'est le lendemain qu'Amiens se dévoile, façades fières et dorées par un soleil peu rancunier. 


 Et Rouen se dessine, au centième de ses clochers.



Notre Dame des Victoires sur la vie, était sans y croire, ce jour avec lui.

J'espère pouvoir le remercier par ce portrait de mémoire qu'il perd depuis son accident, où c'est encore saignant qu'on lui raccommoda bifurquant par  l'aisselle, son poumon défaillant. La manœuvre fut longue dit-il mais belle, tandis qu'on lui perçait boîte crânienne pour une convalescence plus sereine.


 " Dis toi qu 'on se connaît depuis le lycée", c'est ainsi que Bastien m'invite pour la nuitée. 

La grêle soudaine inonde mes souliers, et le tonnerre les fait trembler. 
C'est frêle que je me réfugie en terrasse couverte pour essorer las mais rassuré mes deux pauvres godasses bien imbibées. Le café qu'on m'offre est serré, et le jus de mes chaussettes sitôt enlevées goutte sous le regard amusé du jeune habitué, abreuvant ainsi sa curiosité.
 

Vers le Nord donc je m'échappe lentement des routes qui serpentent au pied des prés verts de la région de Camembert.

Aucun commentaire :