mardi 2 septembre 2014





Détail cathédrale, Cracovie.
 Vieille ville, Varsovie.



Entre chien et loup, quand tombe l'ennui
sur les visages des vieux aux plis suspicieux,
glissent les moues aigries qui tombent par la fenêtre, 
ouverte sur le monde et les passants curieux, 
qui errent tête en l'air, 
de leur démarche vagabonde.









 






Scènes de vies, Varsovie et Cracovie.







 Les regards se posent sur le papier peint que revêtent les murs.
Vous y trouverez sans mal des toiles de maîtres pastiches ou d'autres encore aux inspirations plus kitchs. Et quand vos rétines irritées par les vapeurs colorées de térébenthine s'en iront pleurantes, pensez à les reposer sur une de ces façades aux arches envoûtantes. 


 





Où sont passés les gens heureux ?

Ici il n'y a que ceux, que personne ne voit
Et qui trainent avec leur gueule leur jambe de bois.

Ici il n'y a que ceux qui piochent
Pour enterrer avec eux les regards
Des passants plein de reproches.

Où sont passés les gens heureux ?

Ici il n'y a que ceux qui préfèrent emprunter le train des rêves
Pour échapper un instant aux rails de la vie
Dans le tunnel vide et froid du profond ennui.

Ici il n'y a que ceux qui courbent le dos
Allumant la cigarette de trop
Pour cracher noir, à la figure du désespoir.

J'ai trouvé l'homme heureux
Au sourire et aux cheveux blancs
J'ai trouvé l'homme vieux
Et ses joies d'enfant.





Au plus haut des travaux s'engage un drôle de numéro, les travailleurs sont devenus jongleurs et c'est en ligne qu'ils engagent un surprenant passing,
joies du grand théâtre des rues et de ses happenings.





Il y a ce grand soviet, fier de dépasser d'une bonne tête et de sa casquette les nouveaux venus, qui de leurs légères robes de verre fraîchement vêtus, détournent les regards nostalgiques de ce rigide bloc d'acier et de briques.






J'ai survolé avec elle, de jour et de nuit, les toits de nos bavardes envies.
Et même après l’atterrissage, rarement Marta se fait sage, son exubérance surplombant poliment les nuages. 
Quand elle s'accroche enfin à la voie sucrée du sommeil, j'ouvre la fenêtre et scrute du balcon les âmes qui s'éveillent dans ces alvéoles de béton.






J'ai trouvé Varsovie plage au plus violent des orages.
Ma route s'est stoppée en pleine pataugeoire, et retrouver mes hôtes est devenu sans espoir.
J'engage alors conversation avec un vieux fanfaron accoudé au comptoir.
Polonais autrefois exilé en Floride, il me narre son histoire de son anglais qui peu à peu se débride.
Ancien ingénieur pour machines viticoles, c'est avec plaisir qu'ensemble nous dégustons de variés alcools, oubliant par ivresse ce mauvais temps qui nous presse.
Le ciel finalement se dégage, et c'est après de copieux bavardages que je poursuis zigzagant mais avec hâte ce jeune Adrian, qui me propose de passer première nuit dans le plus grand des squats.




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